Formation juridique pour les femmes




La formation juridique de femmes des secteurs populaires, dirigeantes communautaires, ouvrières et syndicalistes est effectuĂ© par INDESOď·“MUJER (Rosario, Argentine) Ă  travers les Cours de Formation de Conseillères Juridiques. L’objectif des cours est de former les femmes pour qu’elles puissent assumer le travail de conseil juridique et de prĂ©vention dans la communautĂ© oĂą elles habitent ou travaillent. Quatre sessions ont dĂ©jĂ  eu lieu, ayant une participation d’environ quinze personnes par session. Toutes les participantes habitent dans des quartiers de la ville de Rosario. Les modules de formation sont les suivants : le droit et les secteurs opprimĂ©s ; le système judiciaire, dĂ©mystification du droit et de la loi ; violence familiale, travail Ă  domicile, minoritĂ©, problèmes dĂ©rivĂ©s de la dissolution du mariage, droit de la concubine, discrimination de l’employĂ©e de maison. Le cours part de l’idĂ©e que la formation juridique est un processus dans lequel les femmes, auď·“delĂ  de l’acquisition de connaissances et d’informations sur les lois, le droit et les procĂ©dures de justice, peuvent arriver Ă  la critique des dispositions en place, et formuler des propositions de rĂ©forme. Les cours sont organisĂ©s Ă  partir d’une mĂ©thode participative. Les destinataires peuvent exprimer librement leurs doutes et questionnements en discutant sur un pied d’Ă©galitĂ© avec les formatrices. MĂŞme si l’Ă©quipe responsable de la formation sĂ©lectionne les thèmes Ă  partir d’un diagnostic des problèmes les plus prĂ©occupants de la communautĂ©, un vaď·“etď·“vient a lieu pendant le processus de formation. La confrontation de la proposition de l’Ă©quipe avec les besoins exprimĂ©s par le groupe, permet de revoir l’ensemble des thèmes et la mĂ©thodologie, d’effectuer des changements et de mieux rĂ©pondre aux attentes rĂ©ciproques. Parmi les problèmes dĂ©tectĂ©s pendant les cours de formation, nous pouvons citer : a) la mobilitĂ© permanente des participantes qui rend difficile l’apprentissage, la rĂ©flexion et l’Ă©valuation du travail. Parfois cette mobilitĂ© est en relation avec la situation personnelle de la participante : les problèmes familiaux, le manque d’expĂ©rience dans la participation aux cours, favorisent l’absentĂ©isme. b) HĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© : malgrĂ© les efforts de l’Ă©quipe d’Ă©tablir et de faire respecter les critères de participation qui facilitent l’intĂ©gration du groupe, les diffĂ©rences d’intĂ©rĂŞt, d’appartenance, de niveau d’alphabĂ©tisation persistent toujours. Ceci rend difficilement rĂ©alisable l’objectif d’un apprentissage homogène chez les participantes. c) L’aggravation de la crise Ă©conomique et, par consĂ©quent, de la lutte pour la survie dans les secteurs populaires, empĂŞche et rend difficile la participation des femmes. En effet, elles doivent consacrer plus de temps au travail (au foyer et en dehors de celuiď·“ci), dĂ©laissant les travaux communautaires et la formation.


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Mots-clĂ©s Critique du droit - Droit - Droit-outil pĂ©dagogique - Droits des femmes - Evaluation - Femme - Formation - Formation de parajuristes - Para-juriste - Population dĂ©favorisĂ©e - SystĂ©matisation d’expĂ©riences - Vulgarisation du droit - Droit-DĂ©veloppement -

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