Pour les droits des paysans




CISEJA WHIPALA commence à fonction-ner dans 2 provinces du département de la PAZ (Bolivie) où vivent 72 communautés en mai 1984. Trente cinq ans après la réforme agraire, les problèmes de terres sont toujours aussi aigus : 95 pour cent des communautés sont sans titres de propriété, 35 pour cent ont toujours des liens de dépendance vis à vis des anciens propriétaires, de nouv elles modalités d’exploitation des paysans sont apparues... L’organisation a donc pour objecti f : - de récupérer les terres en engageant un programme de réflexion communautaire sur la situatio n actuelle ; - de renforcer l’organisation paysanne par la formation et la réflexion. A travers ces activités, CISEJA cherche toujours à faire participer la communauté et à stimule r ses réflexions. Elle cherche également à promouvoir une législation nationale qui prenne en compte les pratiqu es et cultures de la population indigène. Son fonctionnement est intéressant du fait de la pré sence dans le "campo" de deux personnes responsables chacune d’un bureau de l’organisation sur place. Le document présente de façon très détaillée 2 programmes et un projet de CISEJA : - un programme d’assistance juridique composé de 2 sous-programmes : appui juridique pour obten ir la restitution des terres, conseil juridique pour les procédures judiciaires ; - un programme de formation comprenant des cours destinés aux dirigeants des communautés, aux responsables de justice, aux dirigeants syndicaux. Outre un objectif de formation en droit agr aire, ce programme poursuit aussi un objectif de revalorisation des pratiques de droit coutumi er pour résoudre les conflits locaux. Des propositions alternatives au droit officiel peuvent également être favorisées. La particip ation de la communauté est à la base de la programmation, de la planification et de la concept ion des cours ; - un projet de droit coutumier, après un accord entre CISEJA et THOA (Taller de historia oral andina), dans le but de renforcer la capacité des communautés à résister à leur déstructuratio n. Cette recherche sur le droit coutumier, intéressante par la manière dont elle intègre l’app ort de l’expérience historique des communautés, se situe dans la problématique plus vaste de p roposition pour un ordonnancement social fondé sur la reconnaissance du caractère pluriethniqu e de la société bolivienne.


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Mots-clés Assistance juridique - Communauté - Culture populaire - Droit - Droit coutumier - Formation juridique - Indien - Milieu rural - Organisation populaire - Paysan - Pluralisme juridique - Pratique du droit -

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