Rapport de mission en Amérique Latine




Compte tenu d’une mission organisée par "Juristes Solidarités" et réalisée conjointe-ment avec le CEDAL-France (Centre d’Etude du Développement en Amérique Latine) dans 6 pays. Le but de ce voyage était de rencontrer les acteurs des pratiques alternatives de droit, d’échanger avec eux dans leur milieu pour une connaissance réciproque, de recevoir leurs avis et leurs suggestions sur la proposition d’action de Juristes Solidarités (Créer les conditions d’une dynamique favorable au développe-ment et à la multiplication des stratégies de réappropriation de leurs droits au quotidien, par les populations, tant dans les pays du Sud que du Nord, dynamique fondamentale pour un développement autonome...) et recenser le maximum d’information sur leurs pratiques, productions, pour la réalisation d’une synthèse documentaire sur le thème. Les objectifs ont été atteints et bien au-delà. Partis avec seulement six contacts (1 par pays) et des moyens financiers insuffisants, Juristes Solidarités, revient de son voyage après avoir rencontré 43 groupes (leurs références figurent en annexe du rapport). Sur ces 55 pages, ce rapport consacre 50 pages à reproduire les rencontres et les entretiens réalisés ; les informations, les faits, les observations, sont ceux et celles des interlocuteurs de Juristes Solidarités et mon-trent la densité, la richesse, la diversité des groupes agissant notamment sur le terrain des droits au quotidien à travers de multiples activités, comprenant notamment un travail d’assistance juridique, de formation juridique. Pour être alternatif et rendre les populations véritablement autonomes, ce travail doit être accompagné d’une réflexion critique sur le système de domination, sur le pouvoir, sur le droit produit. Les personnes avec lesquelles et pour lesquelles se mettent en oeuvre les pratiques alternatives de droit deviennent ainsi produc-trices de leur propre droit ; les pratiques va-rient suivant les organisations : les femmes, indigènes, paysans, populations urbaines défavorisées... La plupart de ces groupes d’action juridique mènent aussi tout un travail pour renforcer les organisations populaires, paysannes... auxquelles ils sont liés à travers des actions de formation juridi-que et judiciaires et de réflexion pour une prise de conscience de l’importance de leurs règles d’organisation interne, de l’importance de leurs propres normes, de leur histoire... Les pratiques sont multiples. Des bidonvilles où naissent de véritables règles d’organisa-tion et d’urbanisme, aux communautés paysannes qui s’organisent en "Rondas" pour lutter contre le vol de bétail, les populations marginalisées à travers des pratiques alternatives de droit deviennent davantage autonomes. Le projet de "Juristes Solidarités", trouve sa source dans un besoin concret, expressément formulé par les organismes et/ou les person-nes rencontrées : besoins d’échanges, de for-mation, de confrontation, de systématisation et de théorisation, que ne peut produire la seule dynamique du fonctionnement du quotidien. Telle est l’évaluation présentée à la fin du rapport à partir des réponses des acteurs rencontrés.


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Mots-clés Assistance juridique - Avocat populaire - Avocat rural - Démocratie - Droit - Droits au quotidien - Formation juridique - Milieu rural - Milieu urbain - Moniteur juridique - Organisation communautaire - Participation populaire - Pratique du droit - Relation droit/démocratie - Relation droit/développement -

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