Le rôle et le statut du médiateur selon l’ADECOM (RDC)



L’ADECOM MOKILI MWINDA, créée en 1988, est une organisation d’animation et d’accompagnement au service des organisations de base et associations partenaires. Sa mission est de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations par le renforcement de leur position politique et socio-économique en vue de l’émergence d’une véritable société civile à la base.


Le médiateur joue un rôle très important au sein de la communauté. Par son travail, il contribue à l’apaisement du climat environnemental, en utilisant des méthodes pacifiques en vue de la construction des relations justes entre les parties en conflits. Le médiateur apparaît dès qu’une tierce partie intervient dans une dispute. Il aide les parties à trouver une solution acceptable, mais n’en impose pas une. On peut poser un certain nombre des critères et d’objectifs pour déterminer une médiation efficace. Il s’agit des préalables suivants :

1. Le respect d’un règlement ou d’un code de conduite préalablement convenu par les parties en conflit

2. La définition plus claire des enjeux du conflit

3. La suppression des obstacles à la négociation : identifier et/ou prévenir tout élément, susceptible de bloquer l’avancée du processus de la médiation

4. La réduction des tensions dans la relation entre les parties

5. La préparation des parties à accepter les conséquences d’un conflit perpétuel

6. La facilitation d’une meilleure communication/ compréhension entre les parties

Il est souvent admis qu’il faut faire un choix entre la médiation de processus et la médiation de contenu. La médiation du processus est la démarche par laquelle le médiateur cherche à développer des conditions qui faciliteront l’acceptation de concessions par les parties et la résolution d’un problème. Dans la médiation de contenu par contre, le médiateur suggère des solutions ou essaye de persuader les parties de prendre une certaine direction. Dans la médiation de processus, la stratégie du médiateur sera de gagner la confiance des parties de mettre à jour les véritables problèmes, de comprendre les dynamiques de la situation, promouvoir un climat favorable aux négociations, de promouvoir la relation et d’améliorer la communication entre les parties, d’établir les priorités, d’éduquer les parties sur le processus de la négociation.

Le déroulement d’une médiation

Voici par exemple la procédure utilisée par un médiateur, qui reçoit presque chaque semaine les parties en conflit dans un quartier périphérique de la Commune Kimbanseke, de ville de Kinshasa.

1. fixation de la séance ;

2. écoute des parties en conflit et confrontation avec les textes en vigueur ;

3. recherche des solutions en utilisant l’une des méthodes ci après : l’approche pouvoir (la persuasion), l’approche droit (référence aux textes existants), l’approche consensus (négociation entre les parties en conflit, pas de gagnant ni de perdant, solution concertée), l’approche évitement (geler le problème pour que temps puisse le résoudre) ;

4. suivi des engagements signés ou des accords établis par les parties ;

5. gestion des rancœurs (les séquelles du conflit) pour effacer définitivement les blessures parfois laissées ou causées par le problème à la base du conflit.

Le statut du médiateur

Le médiateur est considéré comme un volontaire au sein de la communauté. Aucun texte juridique ne définit clairement la question du règlement du service rendu auprès des parties en conflit. Il reçoit cependant souvent une indemnité de la part des parties.


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Mots-clés Conflit - Lien social - Médiateurs - Médiation - Résolution des conflits -

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